Saint-Joire
Sainct-Joyre Sanctus Georgius Saint Geoir
C'était hier dans l’Histoire de l’humanité que les Celtes ont occupé à quelques kilomètres d'ici, l’oppidum de Boviolles. Du haut du Mont Châtel ils ont pu contempler à peu près les mêmes paysages que ceux qui sont les nôtres aujourd'hui, bien que le climat, d’après les géologues, ait été probablement plus humide, ce qui donnait à l’Ornain plus de puissance. Seul l’habitat a radicalement changé ; et l'implantation d' éoliennes en a cassé l’harmonie. Quelques générations plus tard, leurs descendants ont construit la cité de Nasium, les voies qui y mènent traversent le ban de Saint-Joire.
Si les découvertes archéologiques et les récents relevés aériens limitent, en Lorraine, aux plaines fertiles et aux grandes vallées les premières occupations du sol on sait aussi qu’un habitat refuge, ou caché en forêt, sur de minces sols calcaires a existé très tôt C’est le cas ici depuis le néolithique mais le peuplement le plus important reste celui des gallo-romains. La régression démographique qui a suivi cette époque a occulté presque complètement le moyen âge et ce ne sont pas les incessants conflits, qui ont ravagé la région depuis le Ve siècle, qui ont permis de redresser cette situation.
Les deux dernières guerres, en épargnant ce petit territoire, ont conservé la physionomie des villages. Jusqu’au XIXe siècle c’est un certain collectivisme agraire qui a régné et présidé à la construction de l’habitat groupé organisé en village-rue. Leur configuration actuelle révèle aussi qu’ils ont abrité, surtout entre le XVIIe et le XIXe siècle des activités liées à des ressources locales : le minerai de "fer fort" et la pierre. Maintenant à l’écart des grands axes de communication ce petit territoire se dépeuple régulièrement mais tente de multiples façons d’endiguer son déclin.